Top articles

  • Les chevaux du temps - Supervielle

    04 septembre 2008 ( #Poésie XXème )

    Quand les chevaux du Temps s’arrêtent à ma porte J’hésite un peu toujours à les regarder boire Puisque c’est de mon sang qu’ils étanchent leur soif. Ils tournent vers ma face un œil reconnaissant Pendant que leurs longs traits m’emplissent de faiblesse...

  • Der Erlkönig - Le roi des Aulnes - Goethe et Schubert

    16 mars 2010 ( #Poésie - L Allemande )

    Wer reitet so spät durch Nacht und Wind? Es ist der Vater mit seinem Kind. Er hat den Knaben wohl in dem Arm, Er faßt ihn sicher, er hält ihn warm. Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht? – Siehst Vater, du den Erlkönig nicht! Den Erlenkönig mit...

  • Desolatio (1) - M. Deguy

    10 janvier 2009 ( #Poésie XXème )

    Et soudain - mais ce n'est pas une "vision éblouissante". Ce n'est pas Venise... Mais Port-Nèze. Une "mnèse", presque sans image, sans tableau sous les paupières. L'émotion dite poignante, comme au détour un être autrefois chéri, non revu, soudain revu...

  • Macbeth (2) - Shakespeare

    15 mars 2009 ( #Littérature )

    Inverness. – Devant le château de Macbeth. Entre la femme de Macbeth, seule, tenant une lettre. LADY MACBETH. - « …Elles sont venues à ma rencontre dans le jour de la victoire, et j'ai appris par la plus complète révélation qu'elles ont en elles une connaissance...

  • Ma morte vivante - Eluard

    25 mai 2009 ( #P XXè - Surréalisme )

    Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement J’attends, personne ne viendra Ni de jour, ni de nuit Ni jamais plus de ce qui fut moi-même Mes yeux se sont séparés de tes yeux Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière Ma bouche s’est séparée de...

  • L'étranger - Baudelaire

    31 décembre 2007 ( #P. XIXè - Baudelaire )

    Pour tous les étrangers au monde dans lequel nous vivons, en cette fin d'année deux mille sept, puisqu'il nous reste les nuages: " Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? Ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ? - Je n'ai ni père, ni mère, ni...

  • Paysages intérieurs - Ono no Komachi

    20 juillet 2008 ( #Poésie - Orient )

    Triste et solitaire Je suis une herbe flottante A la racine coupée Si un courant m'entraîne Je crois que je le suivrai. La pluie du printemps Tombe d'abondance dans les marais Sans aucun bruit Ainsi ne sont connues de mon aimé Les larmes dont j'inonde...

  • Néère - A. Chenier

    13 novembre 2009 ( #P. XVIIIè - Chenier )

    Mais telle qu'à sa mort pour la dernière fois, Un beau cygne soupire, et de sa douce voix, De sa voix qui bientôt lui doit être ravie, Chante, avant de partir, ses adieux à la vie, Ainsi, les yeux remplis de langueur et de mort, Pâle, elle ouvrit sa bouche...

  • Haïkus de prison (I) - Lutz Bassmann

    23 septembre 2008 ( #Poésie XXème )

    L’organisation s’est constituée on attend que les chefs surgissent pour les haïr L'odeur d’oignon chevauche l’odeur d’urine bientôt la soupe du soir La nuit sans douceur se glisse par la fenêtre balafrée de stries verticales A côté les cris se sont tus...

  • L'étudiant fluide

    21 février 2009 ( #Politique )

    "Il y a quelques semaines, je m’insurgeais ici contre l’idée de fonctionnaires « ajustés au poste », que nous promettait la réforme des concours administratifs. Je viens de découvrir qu’en plus des fonctionnaires ajustés, nos élites ont inventé le concept...

  • Foule - A Emaz

    23 juin 2009 ( #P XXè - A Emaz )

    la rue a porté sans hâte ni désordre une sorte de forte houle foule sans chef elle allait d'elle-même têtue deux mois le mur n'a pas bougé on pourrait croire qu'on a perdu mais il ya eu parole prise levée libre et cela même défait reste espoir encore...

  • Deux ou trois choses que j'avais à vous dire, par Yildune Lévy

    21 juin 2009 ( #Politique )

    C'est un homme, dans un bureau, comme tant d'autres hommes dans tant d'autres bureaux auxquels il ressemble sans ressembler à rien. Celui-là dispose d'un pouvoir spécial, certainement dû au fait que son bureau occupe le dernier étage d'une quelconque...

  • Elsa - Aragon

    29 juin 2009 ( #P XXè - Surréalisme )

    Tandis que je parlais le langage des vers Elle s'est doucement tendrement endormie Comme une maison d'ombre au creux de notre vie Une lampe baissée au coeur des myrrhes verts Sa joue a retrouvé le printemps du repos Ô corps sans poids posé dans un songe...

  • La vie voyage - Andrée Chedid

    16 septembre 2008 ( #Poésie XXème )

    Aucune marche Aucune navigation N'égalent celles de la vie S'actionnant dans tes vaisseaux Se centrant dans l'îlot du coeur Se déplaçant d'âge en âge Aucune exploration Aucune géologie Ne se comparent aux circuits du sang Aux alluvions du corps Aux éruptions...

  • "Dit de la force de l'amour" - Eluard

    27 mai 2009 ( #P XXè - Surréalisme )

    Entre tous mes tourments entre la mort et moi Entre mon désespoir et la raison de vivre Il y a l'injustice et ce malheur des hommes Que je ne peux admettre il y a ma colère. Il y a les maquis couleur de sang d'Espagne Il y a les maquis couleur du ciel...

  • Dans l'eau de la claire fontaine- Brassens

    01 octobre 2010 ( #Musique )

    Dans l'eau de la claire fontaine Elle se baignait toute nue Une saute de vent soudaine Jeta ses habits dans les nues En détresse, elle me fit signe Pour la vêtir, d'aller chercher Des monceaux de feuilles de vigne Fleurs de lis ou fleurs d'oranger Avec...

  • Eviradnus V - Hugo

    23 octobre 2008 ( #P. XIXè - Hugo )

    XIII Ils soupent Et, riant et chantant, ils s'en vont vers la table. -Je fais Joss chambellan et Zéno connétable.- Dit Mahaud. Et tous trois causent, joyeux et beaux, Elle sur le fauteuil, eux sur des escabeaux; Joss mange, Zéno boit, Mahaud rêve. La...

  • Eviradnus IV - Hugo

    22 octobre 2008 ( #P. XIXè - Hugo )

    X Eviradnus immobile Le héros est seul sous ces grands murs sévères. Il s'approche un moment de la table où les verres Et les hanaps, dorés et peints, petits et grands, Sont étagés, divers pour les vins différents; Il a soif; les flacons tentent sa lèvre...

  • Juste le temps de vivre - B. Vian

    02 janvier 2008 ( #Poésie XXème )

    Il a dévalé la colline Ses pieds faisaient rouler des pierres Là-haut entre les quatre murs La sirène chantait sans joie Il respirait l'odeur des arbres Il respirait de tout son corps La lumière l'accompagnait Et lui faisait danser son ombre Pourvu qu'ils...

  • Eviradnus III - Hugo

    21 octobre 2008 ( #P. XIXè - Hugo )

    VI Les deux voisins Toute la différence entre ce sombre roi Et ce sombre empereur, sans foi, sans Dieu, sans loi, C'est que l'un est la griffe et que l'autre est la serre; Tous deux vont à la messe et disent leur rosaire; Ils n'en passent pas moins pour...

  • Le chant du cygne - Gibbons

    13 juin 2008 ( #Poésie - L anglaise )

    The silver Swan, who living had no Note, when Death approached, unlocked her silent throat. Leaning her breast upon the reedy shore, thus sang her first and last, and sang no more: "Farewell, all joys! O Death, come close mine eyes! "More Geese than Swans...

  • Boeuf écorché - Guillevic

    25 mai 2008 ( #P XXè - Rochefort )

    A René Méjean C'est de la viande où passait le sang, de la viande Où tremblait la miraculeuse, L'incompréhensible chaleur des corps. Il y a encore Quelque chose de la lueur du fond de l'oeil. On porrait encore caresser ce flanc, On pourrait encore y poser...

  • Le point de non-retour - N Bouvier

    02 juin 2008 ( #Poésie XXème )

    Trézibonde, 1953 C'était hier plage noire de la Caspienne sur des racines blanchies rejetées par la mer sur de menus éclats de bambou nous faisions cuire un tout petit poisson sa chair rose prenait une couleur de fumée Douce pluie d'automne coeur au chaud...

  • Les proches - C Roy

    21 mai 2008 ( #Littérature )

    7 octobre 1978 Dans la vie de famille, vis-à-vis de nos proches, il y a toujours, comme en voiture, un "angle mort". Nos proches ne sont presque jamais que des connaissances, c'est-à-dire ceux qu'on ne connaît pas vraiment. La force de la cellule familiale,...

  • Je dois mourir - Marc Alyn

    03 juin 2008 ( #Poésie XXème )

    Je dois mourir je le sais pour que la terre continue sa petite marche tranquille dans le jour et la nuit Pour que ma voix s'incruste comme un lichen en vos mémoires avec les griffes de mes rires et les mains liée de mes larmes Je dois mourir pour renaître...

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