Offrande - Yosano Aikiko
Le printemps est si court à quoi bon parler de la vie éternelle? Murmurais-je en lui offrant mes seins Yosano Akiko, in Poèmes de tous les jours, ed. Piquier
La poétique au service d'une éthique de vie
Le printemps est si court à quoi bon parler de la vie éternelle? Murmurais-je en lui offrant mes seins Yosano Akiko, in Poèmes de tous les jours, ed. Piquier
REANIMATION I A tout instant sur le point de quitter mon corps je rentre et sors de ce qui me sert de corps Salle des pas perdus Mon incendie du côté gauche me brûle tant je renonce je prends congé Pourtant je reste sur le pas de la porte et me retourne...
La poésie aujourd'hui est une bonne robe parce qu'elle emprunte et parce qu'elle est douce à enlever. Mais quoi dessous ? Des oies qui rejoignent la mer au moment où la pluie tombe sur le pays d'Auge. La poésie est le vêtement analogue. Haute robe - Ôte...
The silver Swan, who living had no Note, when Death approached, unlocked her silent throat. Leaning her breast upon the reedy shore, thus sang her first and last, and sang no more: "Farewell, all joys! O Death, come close mine eyes! "More Geese than Swans...
Mais mourir, Ce peut être une grande fatigue Un soir, Et un aveu. Guillevic, in Terrraqué
Vous me copierez deux cents fois le verbe : Je n'écoute pas. Je bats la campagne. Je bats la campagne, tu bats la campagne, il bat la campagne à coups de bâton. La campagne ? Pourquoi la battre ? Elle ne m'a jamais rien fait. C'est ma seule amie, la campagne....
Je dois mourir je le sais pour que la terre continue sa petite marche tranquille dans le jour et la nuit Pour que ma voix s'incruste comme un lichen en vos mémoires avec les griffes de mes rires et les mains liée de mes larmes Je dois mourir pour renaître...
Trézibonde, 1953 C'était hier plage noire de la Caspienne sur des racines blanchies rejetées par la mer sur de menus éclats de bambou nous faisions cuire un tout petit poisson sa chair rose prenait une couleur de fumée Douce pluie d'automne coeur au chaud...